Synthèse de la JQI – Partie 5/6

Les métiers ne cessent d’évoluer. Ils sont constamment amenés à se modifier, à s’adapter aux transformations qui affectent le monde du travail et la société. La mondialisation, l’inflation normative, les innovations technologiques et numériques ou encore la montée en puissance des préoccupations environnementales les ont placés, et les placent encore, devant de nouveaux enjeux, de nouveaux défis à relever, de nouvelles exigences à satisfaire. Les difficultés et contraintes rencontrées par les métiers hier ne sont donc plus les mêmes que celles d’aujourd’hui. Elles seront aussi différentes demain. Au regard de ce contexte si mouvant, si complexe, il était à la fois légitime et pertinent de lancer une réflexion sur l’avenir et d’en faire une thématique à part entière.

Cette vaste question a été abordée avec les participants sur un périmètre plus précis, ayant trait à la qualité, l’innovation et le management.

Lors de ces discussions et partage d’expériences, le terme de « diversité » est largement revenu, décliné sous différentes formes selon l’approche retenue. Autrement dit, les métiers de la qualité, de l’innovation et le management du futur impliqueraient une diversité sous différentes formes ; ils en dépendraient.

Cette diversité a, tout d’abord, trait au contenu et à la finalité de la qualité par exemple. Dans le monde professionnel d’aujourd’hui, et encore plus dans celui de demain, la qualité ne saurait se suffire à elle-même.  Elle continuera à être accompagnée par d’autres composants qui en accentueront ses effets, lui donneront une autre connotation. Déjà étroitement liée à la sécurité et à l’environnement et plus généralement le management de l’organisation, elle est appelée à s’ouvrir à de nouveaux horizons en fonction des besoins des organismes. Dans certains cas, l’accent sera mis, par exemple, sur l’innovation, la créativité ; dans d’autres, il portera davantage sur les réponses à donner aux contraintes législatives et réglementaires comme le règlement général sur la protection des données. Derrière cette constatation se cache donc une tout autre vision de la qualité, beaucoup plus vaste.

Par ailleurs, les participants à l’atelier ont tenu à souligner la nécessaire diversité des acteurs de la qualité au sens large du terme, à savoir comprenant non plus le seul responsable qualité, mais l’ensemble des personnes exerçant des fonctions d’encadrement, de coordination ou des tâches de soutien opérationnel sur le terrain. L’évolution du monde du travail tout comme les différents aspects de la qualité, évoqués ci-dessus, ont redessiné, et redessinent encore, les champs d’actions de ces acteurs touchant ainsi directement leurs formations, responsabilités et missions. Dans l’avenir, Il importera que ceux-ci fassent davantage preuve de flexibilité, d’agilité, soient prêts à s’adapter rapidement aux nouveaux produits ou services et donc à développer des compétences allant au-delà de celles liées à leur cœur de métier. Cela suppose, par conséquent, des profils dotés d’un état d’esprit particulièrement vif, dynamique, ouvert et curieux.

Enfin, et pour conclure, il est ressorti de ce moment d’échanges riches de réflexions, qu’un des défis, et non des moindres, que les métiers du futur auront à relever, s’articulera autour de l’Humain. Il s’agit là d’un aspect d’autant plus crucial que les méthodes et outils de travail ont profondément été impactés par la crise sanitaire du contexte pandémique. Avec le recours massif au télétravail au sein des organismes, la digitalisation et la virtualisation se sont accélérées, susceptibles d’entrainer une certaine déshumanisation, une distanciation voire une rupture professionnelle, difficilement compatibles avec un management et une gestion de la qualité au quotidien.

Devant de tels changements, les participants à l’atelier ont ainsi mis en évidence la juste balance, l’équilibre à trouver entre la dématérialisation et la dimension humaine du travail. Encore faut-il, selon certains d’entre eux, que les managers et leaders de demain aient suffisamment de maturité, d’humilité face aux propositions de leurs collaborateurs. Il en va de la motivation de ces derniers, du bien-être de tous et, finalement, de l’instauration d’une ambiance de travail saine et collaborative, orientée vers la satisfaction des clients et l’amélioration continue.